Art au centre #15

Insatiable chercheuse, Sofie Vangor traverse la vie
comme elle traverse l’art. Avec détermination, onirisme,
questionnement et curiosité.
Licenciée en peinture monumentale et détentrice d’un
Master en gravure, professeure de gravure, artiste, mère
et femme, autant de catégories distinctes qui pourraient
confiner Sofie Vangor dans un rôle déterminé ou un autre.
Pourtant il est difficile de maintenir de manière constante
ces séparations tant vie et art s’entrecroisent, s’alimentent
et fusionnent chez elle. Son oeuvre interroge d’ailleurs
avec justesse les cases dans lesquelles nous sommes
tous enfermés imperceptiblement. Les frontières
deviennent alors ténues entre les mains de l’artiste. Pour
les contester, les ébranler, les contourner et – peut-être
surtout – pour mieux s’en défaire.
Ce jeu sur l’impermanence des frontières s’installe dès les
prémices de son travail. Il serait vain de tenter d’associer
un seul et unique médium à l’artiste. Si la peinture
constitue sa formation première, la gravure s’est
rapidement immiscée en parallèle dans son parcours.
Chaque discipline lui procure des sensations qui
nourrissent ses pensées et actes….
Extrait de Céline Eloy, 2023
Entre arythmie et régulation de ce flux d’humeurs, cette
vitrine se veut une saillie de l'exposition SEROTONINE
(Galerie Flux, Liège). Issues des hauts et des plus bas
taux de sérotonine, les images défilent. Si c’est à partir
d’un parcours du combattant clinique personnel que ce
projet voit le jour, il n’en est pas moins universel.
L’essentiel réside aussi dans l’infime. Mais ce constat ne
naît très souvent que dans l’extrême désordre. Alors
SÉROTONINE II se veut un infime désordre.
Sofie Vangor